vendredi 4 septembre 2009

Concours de saut en longueur d'anthologie

30 août 1991, Stade national d'athlétisme de Kasumigaoka, Tokyo, 50.300 spectateurs, 3e championnats du monde d'athlétisme.

A l'époque, le record du monde de la longueur était détenu par Bob Beamon avec un bond à 8.90m en 1968. Les deux prétendants au titre sont Carl Lewis et Mike Powell. Lewis est invaincu dans la discipline depuis plus de 10ans tandis que le palmarès de Powell affiche seulement une médaille d'argent aux JO de 1988 avec un record personnel à 8.66m réalisé l'année précédente. Celui de Lewis est à 8.79m.



Le concours se déroule dans des conditions très favorable, le vent étant même parfois trop favorable par moments. Lewis met la pression sur ses adversaires dès son 1er saut avec 8.68m.
Après avoir mordu son 1er essai, Powell (qui saute le 1er) se classe 2e après son 2e essai avec une marque à 8.54m.

Carl Lewis continue sur sa lancée et bat son record personnel dès son 2e saut en retombant à 8.83m. Powell retombe à 8.29m au 3 essai et mord son 4e essai mais celui-ci est mesuré à 8.80m. Le duel est lancé, les deux sauteurs se répondent coups pour coups.

Après avoir mordu son 2e essai, Lewis va entamer une série de 4 sauts mythiques. Il va battre son propre record lors de son 3e essai (8.83m) aller encore plus loin lors de son 4e essai, à 8.91m, mais le record du monde ne sera pas validé à cause du vent trop favorable.



19h07 : Powell lui entre dans la légende avec son 5e essai, et un vent favorable de 0.3m/s seulement, une impulsion incroyable et il retombe à 8.95m et bat le record du monde vieux de 23ans!!!

Après 2 derniers sauts extraordinaires, Lewis va finalement féliciter son compatriote. Son concours est tout simplement hallucinant avec 4 sauts au delà des 8.80m.


CM 1991 - Mike Powell vs Carl Lewis
envoyé par Snuffer. - Foot, rugby, surf et encore plus de sports en vidéo.


Récapitulatif du concours:



mardi 1 septembre 2009

Phelps, l'homme au 8 médailles d'or

10 au 17 août 2008, Water Cube, Pékin (Chine), 17.000 spectateurs, XVIe olympiades d'été

En août 2008, pendant les JO de Pékin, un extraterrestre a raflé 8 médailles d'or sur les 8 courses dans lesquelles il s'était engagé.
La piscine olympique de Pékin, alias "le Cube", a été le théâtre d'une semaine exceptionnelle: 8 titres olympiques, 7 records du monde et 1 record olympique.
Le nageur américain devance ainsi Mark Spitz qui avait gagné 7 médailles d'or à Munich en 1972. Il totalise donc 14 médailles d'or et devient l'athlète le plus titré de l'histoire des jeux olympiques.
Sur les 16 courses masculines de natation, il s'est donc imposé dans 8 de celles-ci, en individuel ou en relais.



Lors du relai 4x100m nage libre les Etats-Unis gagnent de justesse devant le relais français. Alain Bernard avait pris le dernier relais en tête mais sa nage trop près du couloir de l'américain Jason Lezak aurait aidé celui-ci en provoquant un effet d'aspiration. Les américains s'impose finalement en 3'08"24 (RM) devant les français en 3'08"32 après une grosse frayeur (photo ci dessous). D'après les ralentis Bernard semble toucher avant mais pas assez fort pour déclencher la cellule.







Le 16 août 2008, Phelps se fait une deuxième frayeur lors de la finale du 100m papillon. En effet, son rival, le serbe Milorad Čavić, semble avoir course gagné lorsqu'il fait son dernier mouvement vers l'arrivée alors que Phelps a encore les bras derrière lui. Finalement et comme pour l'arrivée du relais du 4x100m nage libre, les officiels déclarent que le serbe a bien touché avant la base d'arrivée mais pas suffisamment pour déclencher la cellule, alors que Phelps lui la déclenche plus vite. C'est bien Phelps qui remporte la médaille d'or, malgré la réserve posée par les serbes pour que Čavić soit déclaré co-vainqueur de la course, qui fut rejetée (image ralenti sur ce lien: http://i38.tinypic.com/2lxcu0w.gif)

Cette photo ci dessous est encore plus impressionnante



Son programme jour par jour
10 août:
- 400m 4 nages (RM)

11 août:
- relais 4x100m, nage libre (RM)

12 août:
- 200m nage libre (RM)

13 août:
- 200m papillon (RM)
- relais 4x200m nage libre (RM)

15 aout:
- 200m 4 nages (RM)

16 août:
- 100m papillon (RO)

17 août:
- relais 4x100m 4 nages (RM)

jeudi 22 janvier 2009

Blood in the water

6 Décembre 1956, Piscine Olympique de Melbourne (Australie), 5.500 spectateurs, Demi-finale de la compétition olympique de water-polo, XVIe olympiade.

Un mois avant la compétition (le 4 novembre), l'URSS décide d'envahir la Hongrie pour réprimer la révolte étudiante qui a commencée en Octobre et qui remet en cause la tutelle soviétique sur le pays. Les chars russes aidés par 200.000 soldats pénètrent en Hongrie et la répression qui s'en suit fait plus de 5.000 morts.

Le match en lui-même est tendu avant même de commencer. Les joueurs hongrois portent en eux une soif de revanche, de se battre non seulement pour une médaille olympique mais pour tout leur peuple.



Lors de la seconde période un joueur hongrois demande à sortir car il a pris un coup à l'oreille et c'est Ervin Zador qui le remplace au marquage du soviétique Valentin Prokopov.

Le hongrois va alors provoquer verbalement le russe qui à la première occasion va le frapper en plein visage, provoquant deux plaies importantes au visage.


Ervin Zador est obligé de sortir de la piscine. La photo du joueur (ci dessus) restera comme l'image de ces J.O de Melbourne. C'est aussi un symbole de la lutte des peuples opprimés par l'URSS.


S'en suit alors une agitation chaotique dans les tribunes ainsi que dans les tribunes. Les spectateurs hongrois donnant de la voix, rapidement rejoins par les australiens. Certains descendent des tribunes pour provoquer les joueurs russes. Dans le même temps dans la piscine la situation dégénère et un joueur hongrois est pris par la caméra en train de frapper un adversaire. Les arbitres ont pris la décision d'arrêter le match à une minute du terme alors que la Hongrie menait 4 - 0 et l'équipe soviétique à du être rentrer au vestiaire sous escorte policière. L'eau de la piscine est rougie par le sang, ce match sera désormais connu sous le nom de "Blood in the water" game.




La blessure d'Ervin Zador sera telle qu'il ne pourra participer à la finale contre la Yougoslavie que ses partenaires remportèrent 2 - 1. La Hongrie conserve donc son titre et l'URSS a perdu une bataille médiatique en pleine guerre froide puisque la quasi totalité de la communauté internationale soutient le peuple hongrois. Suite à ces JO plus de la moitié des joueurs et du staff de l'équipe de water-polo hongroise ne sont pas rentrés chez eux et ont préféré l'éxil.



En 2006, à l'occasion des 50ans de ce match un film/documentaire a été réalisé.

dimanche 26 octobre 2008

Anthems

Les stades sont des endroits qui sont fait pour nous faire vibrer. Et quand tout le stade entonne un chant que ce soit l'hymne nationale, régionale ou l'hymne du club ou de l'équipe en question ca nous donne des frissons. Et dans ce domaine là il faut bien avouer que les Ecossais sont parmi les meilleurs au monde.

14 Septembre 2004, Celtik Park, Glasgow (Ecosse), Celtic Glagow - FC Barcelone (1 - 3), 1er match du groupe F de la Champion's league 2004 - 2005, " You'll never walk alone" dédicacé aux 192 victimes des attentats de Madrid.




07 Octobre 2006, Hampden Park, Glagow (Ecosse), Ecosse - France (1 - 0), match de qualification pour l'Euro 2008, , " Flowers of Scotland " avec les sous titres en anglais qui valent le détour.




Lansdowne Road, Dublin (Irlande), Irlande - Angleterre (43 - 13), Tournoi des 6 nations, , " Ireland call" avec les larmes du capitaine irlandais Jerry Flannery .

samedi 11 octobre 2008

France - Allemagne 82

8 Juillet 1982, Stade Sánchez Pizjuán, Séville (Espagne), 70.000 spectateurs, Demi-finale de la 12e Coupe du Monde de Football.

Quel match!!! Les allemands marquent le premier but de cette rencontre sur une belle phase de jeu a la 17e minute. Platini égalise sur penalty des la 27e.

Le match est d'un assez bon niveau jusqu'à ce qu'un évènement vienne perturber le cours normal du jeu. Le gardien allemand, Harald Schumacher, sort a la rencontre de Battiston qui est magnifiquement servi par Platini du milieu du terrain et le percute volontairement de plein fouet au visage. Battiston, dont la frappe passe juste a cote du but, reste alors inconscient sur la pelouse pendant un long moment pendant que le gardien allemand jongle a quelques mètres de là sans se soucier du sort de son adversaire.

La seconde période poursuit malgré tout son cours après l'incident; les tricolores (surtout Platini) semblent choqué d'avoir vu leur copain évacué inconscient sur une civière. Pour la petite histoire Battiston a quand même eut trois dents cassés et Schumacher dans un élan de cynisme a même proposé de lui payer ses frais de dentiste...










A la dernière minute du temps règlementaire Manuel Amoros, l'homme des fins de match, frappe sur le poteau d'une frappe lointaine. Mais les allemands ne sont pas en reste, obligeant Jean Luc Ettori à réaliser une parade en deux temps sur un tir pendant les arrêts de jeu.

Les deux équipes se retrouvent donc en prolongation pour une place en finale. La France va alors connaître dix minutes de folie. Tout d'abord grâce à Marius Trésor le stoppeur qui en position d'avant centre reprend un coup franc excentré à la 93e minute et expédie le ballon dans les filets de Schumacher. Puis à la 99e minute, Giresse conclut une phase de jeu française (Rocheteau pour Platini, Platini pour Six qui sert Giresse en retrait) par une frappe magnifique qui touche le poteau avant de rentrer dans les buts. Alain Giresse laisse alors exploser sa joie et l'image de ce petit bonhomme courant comme un fou restera gravée dans toutes les mémoires.


L'équipe de France se voit alors qualifiée pour la première finale de son histoire à dix minutes de la fin du match. Mais le sélectionneur allemand a plus d'un tour dans son sac. Son arme fatale s'appelle Karl-Heinz Rummenigge l'attaquant du Bayern, qu'il fait rentrer à la 99e minute.

Suite à deux fautes consécutives non sifflées en faveur des bleus en attaque, les allemands récupère le ballon et Rummenigge marque à la 103e minute en reprenant un centre.
Rummenigge pose beaucoup de problème à l'équipe de France et le sort du match est en train de tourner. Les allemands multiplient les offensives et les français paraissent débordés par les évènements. A la 108e minute Fischer arrache l'égalisation d'un retourné acrobatique. Score final 3 - 3.
Il va alors y avoir un suspens intenable et l'équipe de France après s'être fait recollée au score va réussir à ne pas craquer pour arriver jusqu'à la séance de tirs aux buts.
Le premier français à s'élancer, Giresse, marque son tir, tandis que Fischer manque le sien. La France a donc l'avantage qu'elle perd tout de suite puisque Didier Six rate dans la foulée.
Platini et Rummenigge marquent leur tir au but puis Maxime Bossis voit son tir arrêté par le gardien allemand, offrant une balle de match à la Mannschaft que Hrubesch transforme..





La déception des français est immense. La France entière est sous le choc. Ce match restera un classique de la coupe du monde en nous faisant ressentir toutes les émotions qu'il est possible de ressentir devant un match de football.


Résumé du match avec les commentaires en direct de Thierry et Jean Michel:

jeudi 18 septembre 2008

Finale 76: ASSE - Bayern et les poteaux carrés

12 Mai 1976, Hampden Park, Glasgow, 54.864 spectateurs, Finale de la Coupe des Clubs Champions.

Bayern Munich:
Sepp Maier ; Johnny Hansen, Hans-Georg Schwarzenbeck, Franz Beckenbauer, Udo Horsmann ; Franz Roth, Bernd Dürnberger, Jupp Kapellmann ; Karl-Heinz Rummenigge, Gerd Müller, Ulrich Hoeness.

AS Saint-Étienne:
Ivan Ćurković ; Gérard Janvion, Oswaldo Piazza, Christian Lopez, Gérard Janvion ; Dominique Bathenay, Jacques Santini, Jean-Michel Larqué ; Patrick Revelli, Hervé Revelli, Christian Sarramagna (83' Dominique Rocheteau).


L'équipe des Verts de St Etienne a réalisé en 1974/75 (élimination en demi-finale par le Bayern) et en 75/76 un parcours européen qui enflamma la France du football. En effet l'équipe de France ne s'est plus qualifiée pour une coupe du monde depuis 1966 et l'épopée européenne du RC Reims date des années 50.



L'épopée européenne a été assez facile pendant les premiers tours. Victoire 5 - 1 contre Copenhague (2 - 0; 3 - 1), victoire 4 - 1 contre les Glasgow Rangers (2 - 0; 2 - 1).

En quarts de finale, opposés au Dynamo de Kiev, les stéphanois s'inclinent pour la première fois au match aller à l'exterieur (2 - 0 en Ukraine). Cependant, ils vont arracher les prolongations au match retour grâce à un coup franc de Jean Michel Larqué pour finalement s'imposer 3 - 0 et faire exploser de bonheur le chaudron sur un but de Rocheteau à la 112e.




Après avoir éliminé le PSV Eindhoven en demi-finale, les Verts se retrouvent pour la première fois de leur histoire en Finale de la Coupe d'Europe.



Bathenay et Santini vont se heurter sur les fameux poteaux carrés du stade de Glasgow avant de voir leurs espoirs anéantis par un premier but allemand à la 57e minute. Ces fameux poteaux carrés qui si ils avaient été ronds auraient surement influencé le cours du match en faveur des Verts. Un coup franc de Rhot assure la deuxième victoire consécutive des bavarois dans cette compétition après avoir battu Liverpool en 1975.

Les poteaux carrés aujourd'hui

Eunice Barber championne du monde de saut en longueur à Paris 2003

21 aout 2003, Stade de France, Paris (France), 80.000 spectateurs, 9e Championnats du Monde d'Athletisme

L'athlète d'origine Sierra Léonaise a fini son concours du saut en longueur en apothéose pour offrir à la France sa première médaille d'or dans ces Championnats du Monde d'Athlétisme organisés au Stade de France en Aout 2003, après sa médaille d'argent à l'heptathlon (derrière Caroline Kluft).



Jusqu'à son dernier essai, Barber était à égalité avec la russe Kotova avec 6,74m mais la russe était devant grâce à un meilleur deuxième essai.

Pour son dernier essai tout le stade se lève et tape dans ses mains pour l'encourager et Eunice Barber bondit à 6,99m et remporte la médaille d'or au bout du suspens.


L'élève de Bob Kersee devient ainsi la première athlète française à remporter trois médailles mondiales (mieux que Marie-Jo).